Hyde Park et plus... [RP libre]

Tout était une question de Timing. Et je l’avais. Après que la petite fée soit sortie du bar, j’vais refermer la porte derrière moi. Diuk me regardait étonné et son regard changea quand je levais les yeux sur lui. Il me sourit d’un air entendu. Non je ne lâchais pas. C’était ma proie…
Il ne chercha même pas à me dire quoi que ce soit. Quand j’avais se regard là, il savait que tant que je n’aurai pas obtenu ce que je voulais, rien ni personne ne me ferais entendre raison.

Au bout de quelques minutes, je quittais à mon tour le pub. La porte se referma à ma suite. Je levais le nez et humais l’air. Elle avait peut-être quitté les lieux en volant, mais son odeur était largement pistable. Je suivis cette délicate fragrance et m’aperçut qu’en plus du reste, je distinguais également une odeur de lait chaud. Ça me mettait l’eau à la bouche.
Je me déplaçais dans les zones d’ombres. L’air portait son odeur mais rapidement, je pus comprendre qu’elle avait atterrit pour continuer à pied. J’avais choisi de me déplacer de toit en toit et je bondissais silencieusement le laissant guider par mon nez.

J’arrivais à hauteur de Hide park et je quittais les toits pour l’abri du feuillage des arbres. Toujours aussi silencieux qu’une ombre, je fini par distinguer sa silhouette assise sur un banc. Elle observait quelque chose au creux de ses mains. Ma vision me permit de voir qu’il s’agissait d’un flocon de neige. Il ne fondait pas au contact de ses mains. Elle était donc une fée de l’hiver ? Ca semblait logique, elle était si froide. A cette pensée, un sourire s’étira sur mes lèvres. Le bruit de la neige qui tombe m’apaise. J’attends patiemment qu’elle reparte et me mène jusqu’à son petit nid.

Elle finit par exaucer mon souhait et se lève avec la grâce naturelle dont son doter les fées avant de faire quelques pas. Soudain quelque chose semble jaillir de la neige au milieu du chemin.

Tout mon corps se tend comme la corde d’un arc. Et j’ai déjà ma main sur mon flingue. J’écarte une feuille pour distinguer ce qu’il se passe. Elle ne semble pas se faire agresser, pas encore du moins…
Je prends alors une décision. Je garde ma main bien au chaud dans mon holster, prêt à dégainer et tirer si besoin mais je ne quitte pas ma cachette et préfère observer la scène.

J’observais la scène qui se déroulait sous mes yeux. Le moins que l’on puisse dire c’est que la fée n’a pas froid aux yeux. Un sourire se trace sur mes lèvres, mais très vite les yeux sont attirés par un objet que le fou range dans sa poche. Ai-je bien vu ? Une montre ? Hey, ça se revend très bien ça et avec un peu de chance celle-ci ne me congèlera pas. Je l’entends s’excuser auprès de la demoiselle ce la jouant grand prince. J’ai envie de rire. Le type n’est absolument pas suspect… Il était couché par terre depuis tellement longtemps qu’il en était recouvert d’une épaisse couche et il s’est relevé tel un zombie au passage de la fille. En tout cas, elle semblait tout aussi méfiante que moi. Elle ne semblait absolument pas du genre à avoir besoin d’un quelconque mâle pour la secourir. Donc je laissais rapidement tomber cette idée, surtout que j’avais maintenant un tout nouveau but.

Je sentis un truc pas clair quand tous mes sens me crièrent que j’étais en danger. Cependant, les deux au-dessous de moi étant immobile, je ne compris que trop tard quand je sentis que je n’étais plus en contact avec l’arbre. Tout chat digne de ce nom retombe assurément sur ses pattes. Donc je me réceptionnais dans la neige entre eux. Accroupis, ma queue s’agitait furieusement ayant triplé de volume. Si je ne prenais pas sur moi j’aurai même feulé…

Je me redresse reprenant une position debout et je les dépasse tous d’une bonne tête, mon regard noir se promenant sur l’avorton devant moi. Je balais la neige de ma veste et tourne légèrement la tête vers la fée.

- C’est toujours un plaisir…

Je mime la courbette que l’homme avait exécutée plus tôt me foutant royalement de sa gueule au passage. Ils étaient tous les deux d’une formidable perspicacité. Enfin presque. C’était moi le voleur et effectivement personne ne viendrait surtout dans une ville qui prône l’individualisme. Je croisais à mon tour les bras.

- Je suis d’accord avec la petite demoiselle…

Ma voix était particulièrement trainante. Il était on ne peut plus suspect. Je plissais les yeux, le son de sa montre était hypnotisant, comme un appel. Ne soit pas impatiente comme ça, ma belle. Toi et moi on finira forcement la soirée ensemble.
L’odeur qui se dégageait de cet homme était pour le moins étrange, et j’avais l’impression que je devrais me tenir loin de lui. Mais pas sans la belle qui reposait dans sa poche. Et je devais toujours savoir ou la belle avait sa demeure. Hmmm attendre, je n’aime pas ça. Et au vu de l’empressement que le nouveau venu montrait on allait y passer la nuit.

- Ça ne m’intéresse pas. Je m’assurais simplement qu’elle rentre chez elle…

Ce n’était pas complètement faux après tout. Je regardais la fée avant de me diriger vers l’homme et de poser une main contre le lampadaire étant juste un peu décaler de lui.

- Elle est plus dangereuse qu’elle n’y parait…

J’avais murmuré ses mots, juste pour lui, fixant la demoiselle, puis, je tirais sur mon bras en donnant une impulsion avec mes jambes et je me retrouvais accroupi au-dessus du lampadaire. J’avais laissé trainer la main dans sa poche et sa montre avait fini dans ma botte…. Oupsss… Je ne suis pas désolé.

- Sur ce… J’ai un métier…

Je laissais un petit sourire planer sur mes lèvres avant de bondir pour disparaitre dans un arbre, bien décidé à rentrer me coucher cette fois. Et tant pis pour le domicile de la fille. Je finirais bien par lui remettre la main dessus. Quelque chose me disais que ce n’était pas fini…